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| | Fanfiction : "Un combat de tous les instants" | |
| | Auteur | Message |
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Cyrlight
Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 04/02/2016
| Sujet: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Jeu 4 Fév 2016 - 13:59 | |
| Bonjour, bonjour, Tout d'abord, merci à ceux qui m'ont guidée jusqu'ici. Comme vous l'avez sûrement deviné grâce au titre, je m'apprête à vous présente ma fanfiction, basée sur l'univers 2012 des Tortues Ninja, et qui s'intitule Un combat de tous les instants. J'ai beaucoup d'expérience dans le domaine de l'écriture (je suis romancière de profession) et des fanfictions (j'ai déjà écrit de nombreuses histoires sur le fandom Pokémon), mais c'est la première fois que je me lance sur une fic Tortues Ninja, alors s'il vous plaît, soyez indulgents Les commentaires sont les bienvenus, surtout s'ils sont constructifs et qu'ils me permettent de m'améliorer. Evitez juste de trop me malmener quand je ferai des erreurs monumentales par rapport à la série... Sur ce, bonne lecture ! UN COMBAT DE TOUS LES INSTANTS Suite à la prise de la ville par les Kraangs et leur exil forcé à la campagne, les Tortues sont de retour à New-York. Bien décidées à renvoyer les extra-terrestres dans leur dimension, elles doivent se préparer à ce qui s'annonce comme le plus grand combat de leur existence. (Se place après le S3E8)Chapitre 1 : Retour à New-York- Spoiler:
- Nous voici de retour. - Ouais... - Mouais... Léonardo feignait un air moins abattu que celui de ses frères, néanmoins il n'y parvint que très brièvement. Après leur exil forcé dans la ville de North Hampton, ils étaient enfin revenus à New-York. L'état dans lequel ils venaient de retrouver leur ancien repère, bâti dans les égouts de la ville, les désespérait. Des objets gisaient sur le sol froid et humide, brisés en milliers de morceaux. Les tapis étaient éventrés, de même que les coussins et les caisses dans lesquels Michelangelo rangeait ses cassettes vidéo. Les voir choir de la sorte lui arracha un sanglot. Pas une de leurs affaires n'était restée intacte suite à l'invasion des Kraangs. Si cela leur causait une peine immense, ce n'était cependant rien à côté de celle qu'ils éprouvaient de savoir la ville aux mains des extra-terrestres, et encore moins d'ignorer où se trouvait leur maître. Ils n'avaient pas eu de nouvelles de Splinter depuis qu'ils avaient quitté New-York en catastrophe. - Comment allons-nous réparer les dégâts occasionnés par les Kraangs ? Mon labo... se lamenta Donatello, ce qui convainquit Mikey de poser une main réconfortante sur son épaule. - T'inquiète pas, frérot. On est là et c'est le plus important. Etre ensemble. La tortue au bandeau mauve aurait aimé lui sourire, mais il en fut incapable. C'était au-dessus de ses forces. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il avait sous les yeux. Cet endroit, qui avait été leur maison pendant plus de quinze ans, n'était désormais plus qu'un champ de ruines. A l'instar de la ville au-dessus de leur tête, comment se relèveraient-ils d'une telle désolation ? - Bon, les gars, vous avez l'intention de rester là les bras croisés à déplorer la situation ou vous allez vous décider à agir ? lâcha Raphaël avec son sarcasme habituel. Attendre ici ne va sûrement pas nous dire quoi faire. - Tu as raison, approuva Léo avec un pincement au cœur. Je propose que l'on se sépare et que nous nous mettions à la recherche de maître Splinter. - Il faut également que je retrouve mon père ! rappela April. Quand nous sommes partis, les Kraangs venaient à nouveau de le muter en un monstre abominable. - Sans parler de ma petite soeur. Je dois absolument savoir où elle se trouve, et défoncer les pourris qui se seront avisés de lui faire du mal, surenchérit Casey. Léo acquiesça d'un hochement de tête et décida de les répartir en binôme, afin d'élargir le champ de leurs recherches. Ce fut ainsi que, quelques minutes plus tard, il se lança dans l'exploration des égouts avec Mikey, tandis que les quatre autres, respectivement Donnie et April et Raph et Casey, remontaient à la surface afin d'y mener leurs propres investigations. *** Léonardo n'en avait soufflé mot au moment de se séparer, mais ce n'était pas seulement pour Splinter qu'il s'inquiétait. Ses pensées étaient également tournées vers Karai. Qui savait quel sort elle avait bien pu subir suite à l'invasion extra-terrestre ? Sa forme mutante la rendait plus redoutable que jamais, mais cela avait-il suffi à la tirer d'affaire ? Michelangelo marchait à côté de lui en fredonnant gaiement. Même si parfois l'immaturité de son frère l'agaçait particulièrement, il lui arrivait parfois de s'en montrer envieux. Comment faisait-il pour garder son calme et sa bonne humeur quand la situation était aussi désespérée ? Bientôt, la Terre serait peut-être aux tentacules des Kraangs, or lui chantonnait. Ils progressèrent pendant un temps qui leur sembla infini. Ils explorèrent même des galeries, humides et souterraines, dans lesquelles ils n'avaient pas mis les pattes depuis des années. S'ils n'avaient pas eu une aussi bonne mémoire visuelle, ils se seraient certainement égarés. De temps en temps, ils croisaient des robots kraangs éventrés sur le sol et cela les encourageait à poursuivre leur chemin. Quelqu'un les avait forcément réduits à cet état de débris et ce quelqu'un ne pouvait être nul autre que maître Splinter. Ils en étaient convaincus. Ils erraient désormais depuis plus d'une heure quand, enfin, ils entendirent un son différent que celui émit par les gouttes d'eau qui se décrochaient du plafond vouté pour s'écraser à leurs pieds. Cela ressemblait à un râle léger, voire à un ronflement. - Par ici ! s'exclama Léo en pointant un ninjato dans la direction adéquate. Il s'élança aussitôt, Mikey sur ses talons. La galerie qu'ils suivaient amorçait un tournant, qu'ils négocièrent en prenant appui contre la paroi crasseuse. Les armes à la main, ils s'immobilisèrent. Au milieu d'un véritable cimetière de robots extra-terrestres gisait un rat démesuré, au kimono en lambeau. Son pelage suintait par endroits, le sang le collait à d'autres. De vilaines estafilades parcourait l'ensemble de son corps. Non seulement il était grièvement blessé, mais aussi extrêmement affaibli. Léo rengaina ses sabres et Mikey l'imita, avant qu'ils ne se précipitent sur Splinter. Dès qu'ils tentèrent de le toucher, leur maître gémit. Apparemment, ses plaies lui causaient d'atroces douleurs. Qui savait depuis combien de temps il se trouvait ici ? Il avait dû puiser dans ses dernières forces pour tenter de regagner le repère avant de s'effondrer dans ce tunnel, à cours d'énergie. - Nous n'avons pas le choix, nous allons devoir le déplacer, annonça Léo. C'est trop dangereux de le laisser ici, ramenons-le à la maison. Mikey ne fit aucune plaisanterie pour détendre l'atmosphère, contrairement à son habitude. Cela angoissa davantage son frère, car son sérieux inhabituel ne faisait qu'accentuer la gravité de la situation. Sans un mot, ils s'emparèrent respectivement des pattes inférieures et supérieures de Splinter, puis le soulevèrent. *** - Papa ? Papa ! - Pas si fort, les Kraangs risquent de nous entendre. Donatello plaqua ses trois doigts sur la bouche d'April, mais celle-ci s'en dégagea aussitôt pour le fusiller du regard. Il baissa les yeux, penaud. Pourquoi ne s'y prenait-il jamais bien avec elle ? - Je n'ai pas envie de revivre le même cauchemar que la première fois, je dois absolument le retrouver ! répliqua l'adolescente. - Je sais ce que tu ressens, nous sommes tous à cran depuis notre retour. Nous avons tous perdu des êtres chers dans cette invasion et la seule chose qui nous importe vraiment, pour l'instant, est d'être à nouveau réunis. Sauf qu'il ne faut pas agir bêtement. Si les Kraangs nous attrapent, comment rechercherons-nous ton père ou maître Splinter ? April dut admettre qu'il avait raison. Un voile de tristesse s'abattit sur ses yeux et Donnie étendit un bras dans sa direction, qu'il immobilisa juste avant de la frôler. Il ne savait pas où en était la situation entre eux deux. Il ne s'écoulait pas une heure sans qu'il ne repense au baiser qu'elle lui avait donné à North Hampton, mais depuis lors, leur relation semblait être revenue au point mort. Il ne devait pas songer à cela, encore moins maintenant. Ses sentiments devraient attendre et il n'avait pas le temps de les ménager. Il suivit April jusqu'à l'appartement de son père, où elle espérait qu'il aurait trouvé refuge. Hélas, ils ne rencontrèrent dans le salon des O'Neil qu'une épaisse couche de poussière. Kirby avait dû déserter les lieux suite à sa mutation, à moins qu'il n'ait été capturé par les Kraangs. Si tel était le cas, sa fille ne voulait pas penser au pire. Elle se sentait assez mal ainsi. Devant la vision offerte par la pièce déserte, elle étouffa un sanglot. Cette fois-ci, Donnie céda à son instinct et la prit dans ses bras, afin de lui offrir une épaule réconfortante. - Si les extra-terrestres avaient souhaité tuer les humains, ils n'auraient pas perdu leur temps à les muter avant. Je suis sûr que ton père est bien vivant, quelque part. Dès que nous l'aurons localisé, je concocterai un rétro-mutagène et tout sera à nouveau comme avant. - Je n'arrive pas à être optimise, pas comme toi, répondit April d'un ton déprimé. Comment les existences des New-Yorkais et les nôtres pourront redevenir normales après ce que nous venons de traverser ? Même si nous parvenons à repousser l'envahisseur, le traumatisme vécu par des milliers de gens ne partira jamais, lui. - Sortons d'ici, proposa la tortue. Tu es bouleversée et rester ici ne t'aide pas. Continuons à patrouiller les rues un moment au cas où nous remarquerions quelque chose de suspect, puis nous rentrerons au repère. April l'approuva, après avoir balayé ses yeux rendus humides par les larmes du revers de la main. Le silence qui régnait sur la ville était angoissant. Il n'y avait pas âme qui vive aux alentours. Les immeubles, les cafés, les cinémas... Tout était à l'abandon. Depuis combien de temps personne n'avait parcouru ce trottoir sur lequel ils marchaient d'un pas lent ? - Tu penses que les Kraangs ont capturé des millions d'humains ? interrogea l'adolescente afin de rompre ce calme morbide. - J'en suis persuadé. A la vue de l'armada qu'ils avaient envoyé le jour où nous nous sommes enfuis, je doute qu'ils aient eu le temps de se mettre à l'abri. - On se croirait dans une ville-fantôme. C'est... effrayant. Donnie ne releva pas, mais il partageait son avis. Les rues de New-York, autrefois bondées et pleines d'activités, étaient beaucoup trop tranquilles, désormais. Si ses habitants étaient certainement captifs quelque part, la cité, elle, était littéralement morte. - Je sens quelque chose... murmura soudain Apris en l'agrippant par le poignet. Il y a quelqu'un, tout près. Non, ils sont même plusieurs. Ils... Ah ! Elle n'eut pas le temps d'achever sa phrase qu'une demi-douzaine de Foot-bots se dressa devant eux. Donnie dégaina aussitôt son bo et la jeune fille empoigna son tessen, tandis qu'ils se plaçaient en posture de combat. Les soldats robots de Schredder attendaient face à eux le moment opportun pour attaquer. Ils lancèrent l'assaut de façon concomitante. Les sabres métalliques des humanoïdes se heurtèrent dans une gerbe d'étincelle au bâton de la tortue, avant que leur buste d'acier ne soient perforés par la lame rétractable dissimulée à l'intérieur du morceau de bois longiligne. April et le tranchant acéré de son éventail coupèrent quelques bras, lorsqu'il ne s'agissait pas de tête. Elle récupéra son arme quand celle-ci tomba sur le bitume, après avoir repoussé l'offensive d'un Foot-bot, et laissa à Donnie l'honneur d'achever le dernier. Ils allaient poussé un soupir de soulagement, quand dix autres soldats mécaniques apparurent aux angles des ruelles environnantes. - Que veulent-ils ? demanda l'adolescente. - A ton avis ? Nous, sûrement, pour nous livrer à Schredder. Il faut croire que le sort qu'il a fait subir à maître Splinter n'a pas suffi à le satisfaire. Battons en retraite et retournons au repère. Les combattre n'aurait servi à rien. Ce n'était pas leur mission, or ils ne pouvaient continuer leurs recherches dans les rues de New-York poursuivis par une armée de simili-ninjas. Donnie attrapa le bras d'April et, ensemble, ils foncèrent vers une bouche d'égout après avoir semé les Foot-bots lancés à leurs trousses. *** - C'est ici que tu vis ? s'étonna Raphaël.
Casey l'avait mené dans l'un des quartiers les plus lugubres et insalubres de la cité. Parvenus sur place, il lui avait désigné un immeuble à la façade crasseuse, rongée par l'humidité. L'état d'abandon dans lequel il se trouvait n'arrangeait rien à son apparence repoussante.
- Mon père se ruine la santé au travail en échange d'une misère pour réussir à payer le loyer de ce taudis. On n'a pas les moyens d'aller ailleurs. Attends-moi ici. - Je vais plutôt aller étudier les environs. Peut-être que ceux qui ont échappé à l'invasion Kraang se sont réfugiés quelque part et ont monté un front commun face à l'envahisseur. - Pas bête, comme théorie. D'accord, on se retrouve ici dans dix minutes.
Casey n'eut pas besoin de clé pour pénétrer à l'intérieur de la vieille masure, car la porte tenait à peine sur ses gonds. Il lui suffit de la pousser avec la pointe de sa batte de baseball pour qu'elle pivote. Il franchit le seuil, prudent. Il ne s'attendait pas réellement à découvrir sa famille dans son appartement, mais il redoutait de se retrouver nez à nez avec un Kraang.
Raphaël escalada l'immeuble voisin, plus grand mais pas moins défraîchi, pour avoir une vue d'ensemble sur le quartier. Tout était désert. Les seuls mouvements qu'il percevait étaient ceux des câbles téléphoniques qui tenaient encore debout, agités par le vent. Sans cela, il ne distinguait rien.
Il se déplaça de toit en toit, jusqu'à s'être totalement éloigné de l'habitation de Casey. Comme il ne remarquait toujours rien, ni humain, ni mutant, ni extra-terrestre, il décida de faire demi-tour pour rejoindre son ami, qui allait bientôt l'attendre. Ce fut à cet instant qu'il entendit un bruit qu'il ne connaissait que trop bien.
Ces tirs réguliers appartenaient à un pistolet kraang. Les créatures à tentacules dans leur corps robotisés ne devaient pas se trouver loin. Raphaël prit son élan pour s'agripper à un lampadaire tordu, le long duquel il se laissa glisser jusqu'au trottoir. Son ouïe l'informa sur la direction à suivre.
Les sons le conduisirent à un carrefour, où ce qu'il vit lui arracha une expression médusée. Les robots gris et bleus encerclaient une jeune fille, qui les pourfendait les uns à la suite des autres avec un fleuret, qu'elle maniait avec une parfaite dextérité. L'arme semblait être le prolongement de son bras tant son mouvement était fluide.
L'adolescente avait une longue chevelure châtaine aux nuances diverses, attachée sur l'arrière de son crâne. Sa peau était claire, presque pâle, ce qui contrastait avec la noirceur de ses iris, qui fusillaient ses adversaires. De taille et de corpulence moyenne, elle ne semblait pas particulièrement agile, pourtant elle repoussait les assauts avec ardeur.
Raphaël l'observa, avant de s'apercevoir qu'elle était blessée. Elle avait reçu un tir à la jambe, qui avait éraflé le tissu de son pantalon, et elle peinait à prendre appui sur son membre meurtri. Du sang s'écoulait le long de sa cuisse, cependant elle n'y prêtait aucune attention, trop préoccupée par son combat pour se soucier de ce détail.
Le surnombre des Kraangs leur permit de prendre l'avantage sur la jeune fille, en dépit de tous ses efforts. Ils rétrécirent le cercle qu'ils avaient formé autour d'elle, de façon à l'acculer totalement entre eux. Sans réfléchir une seule seconde, Raphaël passa à l'action. Ils captureraient la demoiselle s'il n'intervenait pas.
Il dégaina ses sais et jeta l'un d'eux au visage de l'un des robots. Il utilisa ensuite le second pour poignarder plusieurs d'entre eux, qui s'effondrèrent sur le sol où les cerveaux à tentacules les abandonnèrent pour tenter de s'enfuir. L'adolescente trancha le bras mécanique qui s'était refermé sur son coude, puis projeta son assaillant à terre.
Quand tous les humanoïdes eurent été décimés, elle repoussa une mèche de cheveux défaite qui tombait devant sa face, rendue brillante par une fine pellicule de sueur due à l'affrontement, pour observer celui qui venait de la secourir.
Raphaël s'attendait à la voir hurler. Quelle autre réaction aurait-elle pu avoir face à une tortue géante qui mesurait près d'un mètre soixante et qui se tenait debout au milieu de cadavres extra-terrestres ? Au lieu de cela, néanmoins, il fut désarçonné par les propos qu'elle lui tint.
- Je n'avais pas besoin d'aide.
Sa voix était forte, grave, et n'exprimait surtout aucune reconnaissance. Elle essuya son fleuret par un pan de sa manche, puis l'accrocha à sa ceinture, sans quitter Raphaël des yeux. Elle paraissait le jauger.
- Les Kraangs t'auraient certainement enlevée si je n'étais pas intervenu, répliqua-t-il, piqué dans son orgueil. Tu as eu de la chance que je me sois trouvé dans le coin. - Je ne t'ai rien demandé.
Sur ces mots, la jeune fille tourna les talons pour s'éloigner en boitant. Elle arrivait à peine à marcher à cause du laser qui l'avait frappée, pourtant elle ne grimaçait même pas à chaque fois qu'il lui fallait tirer sur le muscle de sa cuisse. Raphaël s'apprêtait à ajouter quelque chose, juste avant qu'elle ne disparaisse au coin d'une rue, mais la voix de Casey dans son dos l'en empêcha.
- Eh, qu'est-ce que tu fais là, vieux ? Ca fait un moment que je t'attends devant l'immeuble. Où est-ce que tu étais passé ? l'interrogea-t-il après être parvenu à sa hauteur. - Je... Rien. Laisse tomber.
Les yeux de Raphaël fixaient encore le point où l'adolescente s'était envolée. Quelle singulière personne... Il secoua la tête et se concentra sur la conversation, car Casey avait repris la parole pour lui indiquer qu'il n'avait trouvé aucune trace des siens, avant de conclure :
- On devrait retourner dans les égouts en espérant que les autres aient eu plus de chance que nous.
D'un simple hochement de tête, la tortue l'approuva. Il restait des survivants à New-York, comme cette jeune fille au caractère visiblement bien trempé, mais pas ceux qu'ils avaient recherché. April avait-elle localisé son père et ses frères maître Splinter ? Il ne le saurait qu'une fois revenu au repère.
Dernière édition par Cyrlight le Jeu 21 Avr 2016 - 23:28, édité 1 fois | |
| | | gwuillaume
Nombre de messages : 1325 Age : 37 Localisation : Egouts de lyon Date d'inscription : 01/08/2013
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Jeu 4 Fév 2016 - 14:49 | |
| Merci pour le post. Je vais en profiter pendant mes vacances ça à l'air trop cool. Je te ferai part de ma critique | |
| | | Cyrlight
Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 04/02/2016
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Jeu 4 Fév 2016 - 23:37 | |
| Je l'accueillerai avec plaisir. Je n'ai encore eu aucun retour sur cette fic, alors je ne serai pas mécontente de découvrir ce qu'elle vaut aux yeux des autres. Il se peut que d'autres chapitres soient postés d'ici là, j'en ai six de terminés. | |
| | | gwuillaume
Nombre de messages : 1325 Age : 37 Localisation : Egouts de lyon Date d'inscription : 01/08/2013
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Mar 16 Fév 2016 - 16:44 | |
| Voici la dite critique. Pour infos je n'ai regardé qu'un ou deux épisodes de cette série car j'ai beaucoup de mal avec l'image de synthèse donc je connais absolument rien à l'histoire décrite.
Alors c'est pas trop bon, c'est pas nul non plus vu que j'ai trouvé ça excellent!! Il y a de l'action, le caractère des personnages suit bien celui du nouveau dessin animé du peu que j'en ai vu et retenu. Les descriptions sont dynamiques et fluides et l'univers des tortues est vraiment bien respecté.
Par contre quelques petits défauts vraiment légers dont une ou deux fautes de frappes. Quand on écrit je pense que l'on est dans son monde, on voit l'histoire qui en découle et s'enchaine ce qui fait que tout devient naturel et logique pour soi-même. Mais, au début des scènes quand les tortues se séparent, j'étais un peu perdu pour savoir où avait lieu la scène. La découpe des binômes annoncent un peu le projet. Peut être une phrase introductive serait la bienvenue. Dans le genre, attention c'est qu'une idée, Dans les zones sombres et reculées des égouts, mikey et léo se mettent en chemin. Ce dernier n'en avait soufflé mot au moment de.... idem pour les autres scènes.
Sinon c'est vraiment très plaisant à lire. Un grand BRAVO et merci pour le partage. | |
| | | Cyrlight
Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 04/02/2016
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Mer 17 Fév 2016 - 22:03 | |
| Merci pour ta critique. Effectivement, en me relisant, je constate que ce passage n'est pas forcément très clair pour quelqu'un qui ne serait pas dans ma tête. Je précise bien quelques lignes au-dessus que Léo par avec Mikey dans les égouts, donc il est vrai que pour moi, c'était la suite logique, mais l'ellipse induit en erreur. Ce n'est pas la première fois qu'on me fait ce reproche, alors il est sans nul doute justifié. Et voici le chapitre suivant Chapitre 2 : Réparer les dégâts- Spoiler:
- Il faut croire que vous avez eu plus de chance que nous, murmura April, mélancolique, en se laissant tomber sur le rebord pierreux qui faisait office de canapé.
Donnie et elle étaient revenues au repère au moment même où Mikey et Léo y ramenaient maître Splinter, inconscient. Ensemble, ils avaient fouillé les décombres du laboratoire dans l'espoir d'y trouver des produits susceptibles de le soigner. La tortue au bandeau violet était agenouillée à même le sol, où elle s'efforçait de composer un régénérant.
- Je me demande comment il a réussi à survivre jusqu'à présent. Il est salement amoché... souffla Michelangelo en venant s'accroupir aux côtés du rat géant.
Il posa un seau d'eau à côté de lui et, à l'aide de la serviette la plus propre qu'il était parvenu à trouver dans ce champ de ruines, il entreprit de nettoyer ses plaies. Comme le sang était séché, il refusait de lâcher les poils sur lesquels il avait coagulé. Un bain aurait été l'idéal, mais les Kraangs avaient réduit leur salle de bain à néant.
- Au fait, April... Je suis désolé que tu n'aies pas retrouvé ton père. - Moi aussi... Moi aussi...
Le regard triste, elle posa sa main sur le front de maître Splinter. Il semblait fiévreux. Ses blessures purulentes avaient dû le conduire à attraper une infection. Elle espérait que Donatello parviendrait à le sauver. Il lui avait toujours paru indestructible. Le voir ainsi diminué lui causait un véritable choc, encore pire que de savoir la ville aux tentacules des extra-terrestres.
- Au moins, personne ne sait que nous sommes de retour, ce qui va nous laisser le temps de prendre soin de lui, affirma Léonardo.
Donnie leva les yeux du tube à essai sur lequel il était penché et échangea une expression gênée avec April. Cela n'échappa pas à l'oeil avisé de son frère, qui lui demanda aussitôt ce qui se passait.
- Les Foot-bots nous ont attaqués alors que nous étions à la surface. Nous en avons détruit quelques-uns, mais ensuite, j'ai jugé préférable de fuir, car il en sortait de partout. - Tu es en train de me dire qu'ils vont aller rapporter à Schredder, si ce n'est déjà fait, que nous sommes de retour à New-York ? - Euh... Oui ?
Léo frappa son front lisse avec le plat de sa main. Il ne manquait plus que cela. Ils allaient avoir suffisamment à faire au cours des semaines à venir pour tenter de repousser l'invasion Kraang sans avoir en plus besoin de surveiller leurs arrières par crainte de voir surgir le Destructeur dans leur dos.
Des éclats de voix se firent entendre et, par réflexe, ils sursautèrent. Aucun d'eux ne se sentait en sécurité à chaque fois qu'il était question de Schredder. Par chance, ce n'était nul autre que Casey et Raphaël, qui revenaient de leur patrouille. April se leva aussitôt pour bondir dans les bras de son ami, au grand dam de Donatello.
- Je suis heureuse que vous soyez revenus sain et sauf. Est-ce que vous avez eu des ennuis ? - Raph a pu se défouler contre quelques boîtes de conserve extra-terrestres, mais moi, je n'ai pas eu ce bol. La maison était déserte, ajouta-t-il sur un ton beaucoup plus grave. Si ma soeur et mon père sont quelque part, ce n'est plus ici. - Pareil pour moi. Les rues sont désertes, nous n'avons croisé personne. New-York est devenu une véritable ville fantôme.
Raphaël ne prêta pas la moindre attention au reste de la conversation et se précipita vers son maître dès qu'il eut remarqué son corps étendu sur une vieille couverture rapiécé. Il remplaça Mikey, qui commençait à fatiguer, afin de poursuivre le nettoyage des plaies encore à vif.
- Ce n'est pas vrai, lâcha-t-il au bout de plusieurs minutes. Tout le monde n'a pas fui ou n'a pas été capturé. Tout à l'heure, j'ai vu une fille. - Une fille ? répéta Casey avant de s'esclaffer. Alors pendant que je poireautais, môssieur jouait les casanovas. Ca m'étonne de toi, vieux.
L'adolescent eut tout juste le temps de lever son gant de hockey pour se protéger que le sai de Raphaël sifflait déjà dans sa direction. Il s'empala dans la texture molle de l'accessoire, tandis que la tortue accompagnait son geste d'un regard assassin.
- Eh, on dirait bien que je viens de toucher un point sensible. Ce cher Raph n'est peut-être pas si dénué de sentiments qu'il veut bien le faire croire, en fait. - La ferme, Casey, sinon je... - Ca suffit, vous deux ! s'écria April en s'interposant. Vous n'allez quand même pas vous battre alors que maître Splinter est dans cet état ?
Mikey et Léo l'approuvèrent d'un hochement de tête, juste avant que Donatello ne pousse un cri victorieux dans leur dos. Apparemment, il avait réussi à composer un remède à partir du peu de matériel qu'il était parvenu à sauver des décombres. Raphaël s'écarta aussitôt pour lui céder sa place auprès du rat.
- Normalement, cette mixture hyperprotéinée devrait suffire à lui rendre les forces qu'il a perdu en errant des jours durant dans les égouts, mais ça ne l'empêchera pas de devoir se reposer par la suite, car il souffre sûrement d'infections qui peuvent endommager son système immunitaire, auquel cas... - Abrège, Donnie, et fais-lui avaler le médoc ! l'interrompit Mikey, au grand soulagement de tous.
Avec précaution, la tortue pinça les lèvres de son maître et fit tomber quelques gouttes du remède entre ses crocs acérés. Comme Splinter ne le recrachait pas, il recommença, jusqu'à avoir vidé dans sa gorge le contenu de sa fiole en verre.
- Maintenant, il ne reste plus qu'à attendre de voir si ça fait effet. - Quoi ? Attendre ? se lamenta Michelangelo. Je déteste attendre, j'ai horreur d'attendre, et en plus, nous n'avons même pas de pizza pour passer le temps ! Je veux un résultat tout de suite. - Ne t'inquiète pas, Mikey, nous allons trouver de quoi t'occuper. Il y a tout le repère à nettoyer.
Les paroles de Léonardo provoquèrent une moue sceptique chez l'ensemble de ses amis. Même le ménage, auquel les tortues refusaient généralement de se livrer sans protester, semblait être une sinécure à côté de l'idée de remettre les lieux en état.
- Je pense que, pour commencer, nous devrions chercher tout ce que les Kraangs n'ont pas ravagé, ainsi que ceux qu'il sera possible de réparer, et les rassembler ici. Quant aux autres, nous nous en débarrasserons. - Naaaooonnn !
Mikey se jeta sur la télévision, dont l'écran avait été brisé par le tir d'un pistolet kraang. Elle n'était plus en état de fonctionner, pourtant cela le rendrait infiniment triste s'il devait s'en débarrasser. Elle avait été sa meilleure amie, au cours des quinze dernières années.
- Tout mais pas elle ! Vous ne nous séparerez jamais !
Léonardo secoua la tête d'un air blasé avant de prendre la direction de l'escalier qui conduisait aux chambres, Raphaël sur ses talons. Le leader du groupe attendit d'être sûr qu'ils soient seuls à l'étage et que personne ne les ait suivi pour enfin oser demander :
- Raph... Quand vous étiez à la surface, est-ce que par hasard... - Non, répondit-il aussitôt, car il avait compris où son frère voulait en venir. Je n'ai vu aucune trace de Karai. Ne t'inquiète pas pour elle. Je plains surtout les malheureux Kraangs qui se retrouveront sur le chemin de ses crocs. Léo voulut esquisser un sourire, mais il n'y parvint pas. Il se préoccupait bien trop du sort de la jeune fille pour réussir à feindre une quelconque allégresse. Même la tape amicale de son cadet ne suffit pas à le dérider.
Ils ouvrirent les portes des chambres une par une, mais tout ce qu'ils y trouvèrent n'était que désolation. Les revues de Raphaël étaient réduites en charpie, les figurines de Michelangelo en morceaux, les matelas éventrés, les armoires brisées... Rien ou très peu avait survécu à la folie des Kraangs.
Leur inspection s'acheva rapidement. Ils purent trouver une lampe en état de marche, quelques objets électroniques appartenant à Donatello qui paraissaient encore fonctionner et des oreillers qu'ils parviendraient peut-être à raccommoder. Le reste était hors d'usage.
- C'est tout ce que nous avons pu sauver, affirma Léo en déposant ses maigres trouvailles sur le sol de la salle principale. - Il me faudra des mois avant de pouvoir remettre mon labo en état... murmura Donnie, abattu. Le matériel que les Kraangs ont ravagé est extrêmement rare. - Sans parler que nous n'avons plus de télévision, geignit Mikey.
Personne n'eut le coeur à le fusiller du regard. April avait rassemblé de vieux chiffons, des draps usés et des couvertures élimés, et entreprenait désormais de fabriquer une sorte de nid pour maître Splinter, allongé à même la pierre. Quand elle eut terminé, Raphaël le porta jusqu'à la couche de fortune.
- Il sera toujours mieux là-dessus, non ? s'enquit-elle.
Elle aurait aimé faire davantage pour le rat, mais comment l'aurait-elle pu ? Les moyens manquaient cruellement. Donatello n'avait même pas de quoi le soigner : il avait pratiquement gaspillé toutes ses réserves dans la préparation qui, pour l'instant, semblait n'avoir aucun effet.
- Et maintenant ? interrogea Casey. Qu'allons-nous faire ? Pour les Kraangs, je veux dire. Nous devons leur reprendre New-York. - Sauf que nous n'avons presque plus d'armes, plus de robots, rien... Alors qu'ils sont des milliers. Comment comptes-tu t'y prendre ?
Même l'armée a échoué, nous sommes tous seuls. Sans parler que Schredder sait sûrement, à l'heure qu'il est, que nous sommes de retour. Il va envoyer les Foot-bot à notre recherche et ne cessera pas de nous persécuter tant qu'il ne nous aura pas transformés en soupe de tortue.
Donnie s'interrompit. En ajouter davantage n'aurait servi à rien. La situation était catastrophique, pour ne pas dire désespérée, et il avait pour une fois su la résumer avec concision.
Après cela, plus personne ne prononça le moindre mot. Ils se contentèrent de se relayer auprès de Splinter à tour de rôle, tout en méditant sur le sort, qui n'était pas joyeux. Ils avaient tous leurs propres préoccupations et ne tenaient pas à les partager avec les autres.
April et Casey s'inquiétaient pour leur famille respective, de même que pour le reste de l'humanité. Léonardo ne pouvait s'empêcher de laisser son esprit vagabonder en direction de Karai, dont le joli visage se matérialisait sans cesse dans son esprit. Raphaël était furieux de se sentir aussi impuissant, lui qui aimait tant se battre.
Ils décidèrent de dormir un peu. Cela ne faisait que quelques heures qu'ils étaient revenus à New-York, pourtant ils avaient presque l'impression de ne l'avoir jamais quitté. Se reposer leur ferait le plus grand bien. Qui savait si, au cours des jours à venir, le ciel ne leur tomberait pas sur la tête. Ils auraient besoin d'être en forme pour faire face, à ce moment-là.
- Eh, les gars ! Les gars !
Ils étaient tous profondément assoupis lorsque la voix de Michelangelo les tira du sommeil. Léonardo fut le premier à se redresser. Ils s'étaient tous pelotonnés ensemble, les uns contre les autres, dans un angle du recoin, emmitouflés dans les restes de couverture qu'ils avaient pu sauver.
- C'est maître Splinter, je crois qu'il a bougé.
D'un geste de la main, il désigna le rat, toujours étendu dans son nid de fortune, pendant que les cinq autres se rapprochaient. Ils l'observèrent avec circonspection. Il lui était déjà arrivé de se montrer brutal à son réveil, notamment à l'époque où le Roi des Rats tentait de s'en prendre à son esprit.
- Il faudrait que quelqu'un le tapote, affirma Donnie. C'est pratique pour ramener quelqu'un à la conscience.
Aussitôt, tous les regards convergèrent pas Mikey, qui poussa un petit cri de joie. Il était ravi d'avoir été choisi, jusqu'à ce qu'il comprenne réellement ce que cela impliquait. Avec un soupir, il s'accroupit à côté de son maître, qu'il secoua doucement au niveau de l'épaule.
Les lèvres recouvertes de fourrure de celui-ci remuèrent faiblement, dévoilant ses crocs l'espace d'un instant. Le sang de la tortue ne fit qu'un tour, néanmoins il ne renonça pas. Après tout, il s'agissait de Splinter. Il n'avait rien à craindre de lui... ou si peu.
- Sensei... Revenez à vous, s'il vous plaît. Sensei.
Il leva la tête en direction de ses frères, qui affichaient eux aussi une mine dépitée. Leur peine était palpable, et leurs amis humains la partageaient. Pour preuve, Casey ne fronça même pas les sourcils lorsqu'April vint poser une main compatissante sur l'épaule de Donatello.
- Lé-o...
Ils ouvrirent de grands yeux. Michelangelo, totalement déstabilisé, perdit l'équilibre et tomba sur les fesses dans un grand bruit. Les tortues se rassemblèrent immédiatement autour de Splinter, qui venait de prononcer le nom de leur chef dans un râle à peine perceptible. Celui-ci lui tapota main.
- Je suis là, maître. Nous sommes tous là. Est-ce que vous m'entendez ? - Ma... tête...
Il tenta d'ouvrir les yeux, en vain. Visiblement, cela provoquait trop de souffrance en lui pour qu'il puisse y parvenir. Il renonça. Léonardo le fixa avec une inquiétude grandissante, tandis qu'une violente quinte de toux le secouait de la tête aux pieds.
- Mes fils... Vous...
Il n'eut pas l'occasion d'achever sa phrase. Il replongea dans les limbes de l'inconscience avant d'y parvenir. Donatello profita du fait d'être debout pour examiner ses blessures. Elles étaient toujours purulentes, en dépit du soin que Mikey avait pris à les nettoyer une par une. Sans désinfectant, hélas, le résultat serait le même.
- Qu'est-ce qui est le plus à craindre, Donnie ? interrogea Léo. - La septicémie, je dirais. D'autant que son corps est en état de grave faiblesse et qu'il n'a actuellement pas les moyens de se défendre contre les infections, quelles qu'elles soient. Je crains que nous n'ayons pas le choix : nous allons devoir remonter à la surface. Il n'y a que là-haut que nous pourrons trouver ce dont il a besoin. - Rassure-moi... Tu n'es pas sérieux ? Si nous mettons le nez hors du repaire à l'heure actuelle, Schredder nous cueillera comme des fruits mûrs. Et si ce n'est pas lui, nous devrons affronter l'armada que les Kraangs enverront contre nous. - Tu préfères laisser mourir maître Splinter, peut-être ? - Je t'interdis de dire une chose pareille, seulement il faut réfléchir aux risques. Si nous nous faisons tous tuer, je ne pense pas que nous lui serons d'une grande utilité. - Si nous ne faisons rien, c'est à son agonie que nous risquons d'assister.
Léonardo secoua la tête. En tant que chef, il se trouvait dans une impasse. Il n'avait aucune envie de voir l'état de son sensei s'étioler davantage, toutefois il ne voulait pas non plus mettre en danger la vie de ses frères.
- Euh... Les gars ? appela timidement April. Les Kraangs n'ont pas l'air d'avoir trop massacré les immeubles et les habitations. - Oui, et alors ? - Mon père garde beaucoup de médicaments dans son armoire à pharmacie. Il répète sans cesse que ça peut toujours servir. Avec un peu de chance, nous y trouverons des antibiotiques, des compresses aseptisantes et assez de choses pour soigner Splinter. - Ouais, ça, c'est trop de la balle ! approuva Mikey. Tu es un génie ! Ou une géniale. Comment ça se dit, au féminin ? - Ca ne résout pas le problème. Comment allons-nous sortir d'ici sans risquer de tomber sur les Foot ou les Kraangs ? A mon avis, ils n'attendent que ça : une erreur de notre part. - Il y a une bouche d'égout, à proximité de l'appartement dans lequel j'habite... Habitais. C'est toujours moins dangereux que de parcourir toute la ville. Il doit à peine y avoir deux rues à traverser.
Ils fixèrent tous Léo avec insistance pendant que celui-ci s'accordait une minute de réflexion. A contrecœur et dans un soupir, il finit par accepter la proposition de l'adolescente. En revanche, il n'avait pas dit son dernier mot. Il interrompit Michelangelo au moment où il s'apprêtait à pousser un cri de joie.
- Je reste malgré tout persuadé que nous ne pouvons pas y aller comme ça, affirma-t-il, une lueur déterminée dans le regard. Il nous faut un plan.
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| | | gwuillaume
Nombre de messages : 1325 Age : 37 Localisation : Egouts de lyon Date d'inscription : 01/08/2013
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Mer 17 Fév 2016 - 22:21 | |
| - Cyrlight a écrit:
Merci pour ta critique. Effectivement, en me relisant, je constate que ce passage n'est pas forcément très clair pour quelqu'un qui ne serait pas dans ma tête. Je précise bien quelques lignes au-dessus que Léo par avec Mikey dans les égouts, donc il est vrai que pour moi, c'était la suite logique, mais l'ellipse induit en erreur. Ce n'est pas la première fois qu'on me fait ce reproche, alors il est sans nul doute justifié. C'est un regard externe qui permet d'avancer. C'est vrai que l'imagination est débordante j'ai eu plusieurs fois le tour en faisant mes vidéos de rater certains passages car pour le réalisateur c'est logique mais on est pas du dans la tête du créateur quand on voit l'ouvrage de quelqu'un d'autre. Je lirai le chapitre dès que possible avec plaisir et te ferai part de mes remarques. | |
| | | Cyrlight
Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 04/02/2016
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Jeu 18 Fév 2016 - 23:37 | |
| Je te remercie pour ton message privé. Je t'aurais volontiers répondu par le même mode, mais apparemment, il faut un quota de posts sur le forum que je n'ai pas encore atteint pour en envoyer.
Je ne suis pas vraiment à la recherche d'inspiration, car on ne peut pas dire que j'en manque (j'ai plus de projets d'écriture que je n'ai de temps à leur consacrer), mais les pistes que tu m'as données semblent très intéressantes. Hélas, au sujet des comics américains que tu cites, je suis la dernière des quiches en anglais. La moindre phrase dans cette langue me décourage aussitôt.
Par contre, le film me plaît beaucoup et je le regarderai sûrement si l'occasion se présente. Le synopsis m'évoque d'ailleurs un roman que j'ai écrit et dont l'une des héroïnes, une kunoichi, forme le personnage central pour qu'elle devienne une tueuse professionnelle, car celle-ci souhaite retrouver à tout prix son fils disparu, mais qui va, au lieu de le sauver, le plonger dans un cruel dilemme où le bien et le mal semblent s'opposer.
En tout cas, je te remercie d'avoir pris le temps de t'intéresser à ce que je faisais. | |
| | | gwuillaume
Nombre de messages : 1325 Age : 37 Localisation : Egouts de lyon Date d'inscription : 01/08/2013
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Jeu 10 Mar 2016 - 15:04 | |
| chapitre 2 terminé, avec du retard. Alors juste une petite remarque c'est shredder et non schredder, le pauvre Ensuite une faute ou deux de conjugaisons et toujours l'histoire de qui parle dans certains dialogues mais on est un peu moins perdu que dans le premier chapitre. Sinon l'histoire est pas mal, la progression est logique et le dilemme auquel doit faire face léo ressort bien. Le caractère de chaque personnage est toujours au rendez vous. Merci pour le post. | |
| | | Cyrlight
Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 04/02/2016
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Jeu 10 Mar 2016 - 21:15 | |
| J'ai toujours des doutes sur l'écriture de Shredder, du coup il va falloir que je vérifie mes chapitres suivants. Les dialogues, ça me cause un léger désagrément. Je n'ai pas l'habitude d'en faire avec une multitude de personnages, donc généralement, il est moins difficile de savoir qui parle quand il n'y a que deux ou trois intervenants. Là, j'essaye de préciser autant que possible, mais j'ai toujours peur de tomber dans la redondance de "dit truc", "répond bidule", "précise machin". Chapitre 3 : Mission en surface- Spoiler:
- Raph et moi sortirons les premiers, décréta Léonardo après qu'ils se soient rassemblés autour du schéma qu'il avait tracé à la craie sur le sol. Ainsi, s'il y a des Foots ou des Kraangs dans les environs, nous créerons une diversion efficace pour les emmener à nous suivre. Cela vous laissera le champ libre, Casey et April, pour foncer à l'appartement prendre tout ce que vous pourrez emporter avec vous. - Euh... interrompit Donatello. Je pense pouvoir réparer mon laboratoire et veiller sur maître Splinter en même temps, aussi Mikey ferait mieux de partir avec eux. Une carapace de plus sur le terrain, c'est toujours bon à prendre, non ? - Eh ! Dis-le franchement si tu ne veux pas que je reste avec toi, frérot ! - Je ne veux pas qu'ils restent tous les d... Oui, oui, c'est exactement ça. Je ne veux pas de toi.
Casey poussa un soupir de déception lorsque Léo leur ordonna d'accueillir ce membre imprévu dans leur binôme, lui qui se réjouissait à l'idée de passer un moment seul avec April, pendant que Donnie affichait de son côté un sourire satisfait.
- Pour plus de sureté, nous irons à la tombée de la nuit. - A la tombée de la nuit ? répéta Raphaël. Tu plaisantes, Léo ? Que nous y allions maintenant ou plus tard, ça ne change rien. Les chances que les Kraangs ou les Foots nous tombent dessus sont exactement les mêmes. - Il n'a pas tort, surenchérit Casey. Avant, vous aviez peur de vous faire voir en sortant de jour, mais maintenant, il n'y a plus personne pour découvrir votre existence... à part la petite amie de Raph. - Toi, la ferme ! Je ne la connais même pas, cette fille. Je voulais juste me défouler sur une ou deux boîtes de conserve. - Tu feras croire ça à d'autres.
La tortue mutante allait se lever pour bondir sur son ami et rival, mais ils furent rappeler au calme au même instant par April, qui haussa le ton. A contrecoeur, Raphaël se rassit convenablement, sans cesser pour autant de jeter des regards noirs à l'adolescent à côté de lui.
- Très bien, alors allons-y, marmonna Léo dans un soupir. N'oubliez pas, au moindre problème, de déclencher l'alarme d'urgence qui se trouve dans votre T-phone. Ainsi, les autres sauront que vous êtes en danger et le système de localisation intégré au programme leur permettra de vous retrouver.
Les deux tortues et les deux humains approuvèrent ces instructions. Donatello déplorait un peu de ne pas pouvoir les accompagner, mais il s'était toujours senti plus à son aise dans son laboratoire qu'au combat. Qui plus est, celui-ci avait vraiment besoin d'un coup de jeune, et maître Splinter d'une surveillance constante, or il était le mieux qualifié pour la lui apporter.
- Bonne chance, les gars. Et bonne chance, April. Prends soin de toi, surtout !
Il lui adressa un signe de la main timide auquel elle répondit par un sourire. Il sentit son coeur s'emballer dans sa poitrine. Elle était si jolie lorsque son visage s'illuminait de la sorte. Il l'aurait volontiers photographiée sur le champ pour sauvegarder à l'infini cette splendeur pourtant éphémère.
Mikey lui frappa amicalement l'épaule lorsqu'il passa devant lui et Raphaël, fidèle à lui-même, l'ignora complètement. Déterminés, ils prirent tous les cinq la direction de la sortie du repaire. Elle les conduirait dans le dédale formé par les souterrains qui reliaient l'ensemble des égouts de New-York.
- N'oubliez pas, rappela une dernière fois Léonardo. Vous attendez six ou sept minutes, mais pas plus, avant de sortir. - On sait ! protestèrent les trois autres en choeur.
Mikey, Casey et April se regroupèrent autour de l'échelle métallique qui menait à la surface et dont les deux autres tortues avaient déjà entamé l'escalade. Raphaël ouvrait la voie, son frère le suivant de près. Parvenu au sommet, il souleva le couvercle de la bouche et observa prudemment la surface. A première vue, il n'y avait personne.
- Booyakasha ! hurla-t-il en jaillissant des entrailles du sous-sol - Eh ! Je t'ai entendu !
La voix de Michelangelo lui parvint en contrebas, mais il l'ignora. Rapidement, il brandit ses sais. La rue aurait difficilement pu être plus vide. Il n'y avait même pas une feuille morte pour voler au gré du vent. Léonardo fit une remarque similaire lorsqu'il émergea à son tour au milieu de l'asphalte.
- Peu importe, on s'en tient au plan prévu. Grimpe sur le toit de ces immeubles pendant que je vais sur ceux d'en face. On apercevra peut-être quelque chose.
Raphaël s'exécuta, tout en continuant à faire le plus de bruit possible, dans l'espoir d'attirer sur eux l'attention des ennemis éventuels présents dans les environs. De son côté, son frère faisait exactement de même, bien que cela ne semble pas fonctionner. Les lieux étaient véritablement déserts.
La tortue au bandeau rouge se laissa glisser le long d'une gouttière afin de regagner le sol et Léonardo l'imita. Puisque la voie paraissait libre, ils n'avaient aucune raison de se séparer de leurs amis. Ils retournèrent vers la bouche d'égout, afin de leur indiquer qu'ils pouvaient les rejoindre.
Une mauvaise surprise les attendait. Au bas de l'échelle, Casey était agenouillé sur le sol et Michelangelo tenait la tête d'April calée sur ses genoux. Celle-ci avait vraisemblablement perdu connaissance. En voyant cela, les deux autres poussèrent une exclamation.
- Il faut annuler la mission, déclara aussitôt Léo. - Pas question. Maintenant que nous sommes ici, autant aller jusqu'au bout. C'est grave, Mikey ? - Je ne sais pas trop. Elle s'est effondrée comme ça, sans crier gare. Elle a parlé... des Kraangs, puis elle s'est évanouie. - Elle a sûrement eu une vision. C'est de plus en plus fréquent... Maître Splinter saurait certainement ce qu'il faut en penser, mais en attendant... - En attendant, interrompit Raphaël qui n'avait pas la patience d'écouter son aîné, Casey, tu bouges tes fesses et tu nous rejoins à la surface. Mikey, reste avec elle. S'il lui arrive quoi que ce soit, nous laisserons Donnie de réduire en pâtée pour Minette Glacée.
La juvénile tortue acquiesça d'un hochement de tête, puis entreprit de tapoter les joues d'April dans l'espoir de la ramener à elle, tandis que l'adolescent brun entamait la montée des barreaux rouillées. Une minute plus tard, il se hissait à son tour hors des égouts, sous l'oeil grave de ses amis.
En silence, ils se dirigèrent vers l'immeuble dans lequel était situé l'appartement des O'Neil. Ils se retrouvèrent bloqués par la porte en bois massif, verrouillée par un digicode. Pendant que Casey faisait appel à sa mémoire afin de s'en souvenir, Raphaël enfonça un sai dans l'appareil. Le système de fermeture cliqueta un instant, puis s'ouvrit.
- Après vous, messieurs.
Il esquissa une révérence ironique pendant que ses amis pénétraient à l'intérieur. A l'instar de toute la ville, l'endroit était lugubre, abandonné. Léonardo, par mesure de prudence, se saisit de ses ninjatos. Pas un bruit ne leur parvenait des différents étages et ils ne rencontrèrent aucune menace entre le rez-de-chaussée et le troisième, qui était leur objectif.
- Prenons tout ce que nous pouvons emporter et partons. - Relax, Léo. Franchement, pourquoi les Kraangs et les Foots viendraient nous chercher ici ? - Il a raison, surenchérit Casey. Détends-toi, vieux, tu deviens tout vert.
Raph et lui s'esclaffèrent de sa mauvaise plaisanterie, mais le principal intéressé se contenta de lever les yeux au ciel avant de se diriger vers la salle de bain. Le sol était si poussiéreux que de petits nuages à l'odeur âpre se soulevaient à chacun de ses pas. A deux reprises, il dut se retenir pour ne pas tousser.
Il vida l'armoire à pharmacie de Kirby O'Neil pendant que Raphaël, lui, s'occupait du garde-manger. Il emporta dans un grand sac poubelle toutes les denrées qui ne s'étaient pas périmées depuis que la ville était sous le joug des extra-terrestres. Ils n'avaient quasiment emporté avec eux aucune réserve de vivres de North Hampton et ils ignoraient où ils pourraient s'alimenter lorsqu'ils auraient épuisé la nourriture qui restait à leur disposition.
Casey, quant à lui, dénicha dans un placard des draps, des couvertures et autres oreillers, qui auraient leur utilité une fois revenus au repère. Couchés quasiment à même le sol et presque sans rien pour leur tenir chaud, la nuit précédente avait été l'une des plus inconfortable de leur existence.
- Nous devrions prendre mon ordinateur portable, aussi.
Les têtes de Raph, Léo et Casey jaillirent respectivement de la cuisine, de la salle de bain et de la chambre de Kirby. April venait de pénétrer dans l'appartement. Elle marchait d'un pas lent, soutenu par Michelangelo qui avait passé un bras autour de sa taille. Quoique très pâle, elle paraissait en bonne santé.
- Qu'est-ce qui t'est arrivée, rouquine ? interrogea aussitôt son camarade lycéen. - J'ai eu... une sorte de flash. C'était différent de mes visions habituelles. Cette fois, c'était comme si... comme si des milliers de voix m'appelaient en même temps. Cette cacophonie était insupportable. - Tu penses qu'il pourrait s'agir des habitants de New-York, retenus quelque part aux tentacules des Kraangs ? - Sûrement, mais je serais incapable de dire où ils les gardent prisonniers. Ils parlaient tous en même temps, je n'ai pas pu saisir le moindre mot. - Au moins, nous savons qu'ils sont vivants, affirma Léo. Ou, plutôt, nous avons de bonnes raisons de le croire.
April l'approuva, sans pour autant paraître enthousiaste. Elle entreprit ensuite de les aider à rassembler toutes les affaires qui pourraient leur être utiles, à l'instar de Michelangelo. Celui-ci subit néanmoins un regard courroucé de la part de ses quatre amis lorsqu'ils le virent débrancher l'écran plasma des O'Neil.
- Quoi ? Vous avez dit utile, mais pour moi, la télé, c'est de l'ordre vital. Comment voulez-vous que l'on se tienne au courant de ce qui se passe à la surface ? - Pour que les nouvelles soient diffusées sur les chaînes publiques, il faudrait d'abord qu'il reste des journalistes dans la ville, ce qui n'est pas le cas. Toute la population qui n'a pas dû être enlevée par les Kraangs s'est certainement enfuie. - Dis plutôt que tu ne veux pas manquer les derniers épisodes de Grognard le Barbare, commenta Raphaël d'un ton sarcastique. - Si je l'admets, j'aurai le droit de l'emmener avec moi ? - Non, mais tu auras au moins eu le mérite d'être honnête.
Mikey poussa un soupir dépité et, après avoir affiché une dernière expression désappointée, souleva le sac d'objets divers qu'April venait de remplir. Il contenait essentiellement des bibelots métalliques, que les tortues pourraient facilement faire fondre afin de se forger de nouvelles armes, puisque leur nombre commençaient à être dangereusement limité.
L'adolescente conserva son ordinateur portable sous son bras. Elle l'offrirait à Donatello, qui en serait certainement fou de joie, étant donné que le sien avait été détruit lors de l'invasion, à l'instar du reste de son laboratoire. Elle pouvait comprendre son chagrin : cette pièce, c'était toute sa vie.
- Bon, ne nous attardons pas, puisque nous avons vraisemblablement tout ce que nous sommes venus chercher, déclara Léo. Retournons dans les égouts. Donnie doit nous attendre et le temps est peut-être compté pour maître Splinter.
Les quatre autres l'approuvèrent d'un hochement de tête et, les bras chargés, ils abandonnèrent l'appartement des O'Neil à son sort. Cela brisait le coeur d'April de voir la maison dans laquelle elle avait grandi totalement déserte, néanmoins elle ne devait pas se lamenter. Elle n'en avait pas le droit, pas quand la majeure partie des New-Yorkais étaient dans une situation nettement plus préoccupante que la sienne.
- Les dames et les enfants d'abord, informa galamment Casey après avoir soulevé le couvercle de la bouche, une fois de retour dans la rue.
Son regard se posa alternativement sur l'adolescente, qui fut flattée par son attitude gentleman, et sur Mikey, qui au contraire s'en offusqua, car il ne se considérait plus comme un bébé tortue depuis longtemps.
- Relax, mon pote, je blague ! affirma le garçon en lui frappant l'épaule.
April s'engagea la première dans le souterrain. Elle atteignit rapidement le sol, puisqu'aucun fardeau ne ralentissait, ce qui n'était pas le cas de ses amis surchargés. Raphaël fut le dernier à entamer la descente de l'échelle métallique qui conduisait dans les entrailles de la ville. Au moment de refermer l'accès à l'égout, un détail attira son attention.
- Qu'est-ce que...
Il plissa les yeux afin de mieux voir. Non, il ne rêvait pas. C'était bien une unité kraang qui était en train de traverser le carrefour, armée de pistolets lasers. Quelqu'un les suivait d'assez près, tout en s'efforçant de demeurer le plus discret possible. Cet autre individu, à première vue humain, paraissait familier à Raphaël.
Il lui fallut plusieurs secondes pour identifier la jeune fille qu'il avait déjà vue aux prises avec les extra-terrestres la veille. Visiblement, son face à face avec les cerveaux à tentacules ne lui avaient pas servi de leçon, étant donné qu'elle recommençait à faire preuve de témérité.
Il se demanda comment elle parviendrait à se défendre seule lorsque les Kraangs percevraient sa présence, avant de songer qu'elle n'y arriverait sûrement pas. Elle était seule face à une vingtaine de robots et, en dehors de quelques aptitudes d'escrimeuse, elle n'avait démontré aucune faculté pour le combat lorsqu'il l'avait vu à l'oeuvre.
- Roh... soupira-t-il. Léo, attrape ça.
Il lâcha son sac de vivres dans le vide, que son frère attrapa au vol. Celui-ci eut à peine le temps de réagir à ce qui se passait que Raphaël remontait déjà dans la rue. Il tenta de l'appeler, en vain. Son cadet ne l'écouta pas.
- Bah... Qu'est-ce qui lui prend ? questionna Casey, qui avait presque atteint le sol. - Je n'en ai aucune idée. Restez-là, vous trois. Je vais voir. - J'allais te le dire. Tu n'iras nulle part sans Casey Jones. Mikey, garde un oeil sur Rouquine. - Eh ! Pourquoi c'est toujours moi qui dois jouer les nounous pendant que vous faites les trucs méga trop funs ? C'est pas juste !
April lui adressa un sourire compatissant avant de placer une main sur son épaule, tandis que les deux autres leur confiaient les sacs qu'ils portaient avec eux, afin de s'en délester. Ils gravirent ensuite les barreaux métalliques quatre à quatre, jusqu'à la surface où ils avaient bien l'intention d'obtenir des explications sur le comportement de Raphaël.
Dès que celui-ci fut à l'air libre, il se précipita sur la piste de la jeune fille et des Kraangs. Il disparaissait presque au carrefour lorsque Léonardo l'interpela. Il hésita à se retourner. Cela allait lui faire perdre un temps précieux et il risquait d'égarer ceux qu'il s'efforçait de rattraper.
- Raph, je peux savoir ce qui te prend ? - Je... Rien. Rentrez au repaire, je vous rejoins. - Pas question qu'on reparte sans toi, tu viens avec nous.
Casey fut le premier à le rejoindre, grâce à ses patins à roulette. Raphaël fixa la rue qui s'étendait devant eux. L'adolescente venait de se tapir derrière un escalier, qui la rendait désormais invisible à leurs yeux et à ceux des Kraangs.
- Eh ! Ce sont les boîtes de conserve ! On devrait aller en défoncer une ou deux, histoire de décompresser un peu. - Oublie cette idée, coupa catégoriquement Léo, une fois à leur hauteur. Nous ignorons si ce groupe est isolé ou si d'autres rôdent dans le secteur. C'est trop risqué. - Ce n'est peut-être pas une coïncidence si on tombe sur eux juste après qu'April ait eu sa vision. Si ça se trouve, ils peuvent nous conduire aux habitants de New-York. - Vraiment ? Vue la direction qu'ils suivent, ils se rendent au T.C.R.I. Tu crois franchement qu'ils ont pu faire rentrer des milliers de gens dans un gratte-ciel ? Donnie n'a pas tort, parfois. Ça serait bien que tu réfléchisses avant de parler, Casey. - Quoi ? Il a dit ça ? Elle a m'entendre, la tortue de laboratoire quand... - Oh ! gronda Raphaël. Vous allez la fermer, tous les deux ?
Pendant que ses amis se disputaient, il avait été le seul à voir la jeune fille abandonner sa cachette pour continuer à se faufiler sur la piste des Kraangs. Apparemment, elle était déterminée à ne pas les lâcher d'une semelle. Cela risquait de ne la conduire à rien de bon.
Il réfléchit à toute allure. Son frère n'avait visiblement pas l'intention de le laisser s'aventurer à la poursuite des extra-terrestres, cependant il ne pouvait rester les bras croisés en sachant que l'inconnue, dans un nouvel excès d'inconscience, allait encore se mettre en danger.
- Je pense que Casey a raison... pour une fois. Maintenant, soit vous restez là à vous voler dans les écailles, soit vous venez avec moi et nous rattrapons les boîtes de conserve. Dans les cas, ça ne change rien. Moi, j'y vais.
Avant que Léo n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche pour tenter de l'en dissuader, il s'élançait déjà dans un pas de course furtif.
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| | | gwuillaume
Nombre de messages : 1325 Age : 37 Localisation : Egouts de lyon Date d'inscription : 01/08/2013
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Jeu 21 Avr 2016 - 17:56 | |
| Superbe chat pitre. Merci. Un peu de fautes ici et là mais niveau histoire on avance bien et les dialogues sont riches entre les personnages. Les actions se suivent bien et on a vraiment envie de continuer pour connaitre la suite des évènements avec les rebondissements qui interviennent au fur et à mesure. Hâte de lire chapitre4 pour connaitre le devenir des boites de conserves. | |
| | | Cyrlight
Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 04/02/2016
| Sujet: Re: Fanfiction : "Un combat de tous les instants" Jeu 21 Avr 2016 - 23:34 | |
| Voilà, voilà Chapitre 4 : L'inconnue de Raphaël- Spoiler:
- Par là ! ordonna Raphaël.
Il désigna rapidement une bouche d'aération par laquelle ils pourraient pénétrer dans le T.C.R.I. Il avait suivi les Kraangs et la jeune fille jusque là, avec Casey et Léonardo sur ses talons, néanmoins seule l'adolescente avait pu se faufiler à l'intérieur. Comme il avait dû attendre ses amis en retrait, le ninja n'avait pu s'y engouffrer avant que l'entrée ne se reverrouille d'elle-même.
Combien de temps allait-elle réussir à faire preuve d'assez de discrétion pour échapper à la vigilance des extraterrestres ? Cet endroit grouillait de cerveaux à tentacules, robotisés ou non. L'un d'eux finirait par la repérer. Ce n'était qu'une question de minutes, voire de secondes.
- Attends, Raph ! le retint Léo en le saisissant par le poignet. Nous devrions réfléchir à ce que nous allons faire une fois là-dedans. - D'accord. Je rentre, je cogne, je fais ce pour quoi je suis venu, et ensuite, j'écoute ton plan. Ça te laisse tout le temps que tu veux afin de le préparer.
La tortue au bandeau bleu poussa un soupir blasé pendant que Raphaël se faufilait à l'intérieur du bâtiment, suivi de près par Casey. Si l'adolescent n'avait aucun mal à se déplacer dans l'étroit conduit de ventilation, c'était plus compliqué pour son ami, dont la carapace occupait une bonne partie de l'espace restreint.
- La seule chose que nous allons trouver là-dedans, ce sont les ennuis. - La ferme, Léo ! grondèrent-ils en choeur.
Raphaël aurait pu admettre que son objectif était seulement d'épargner à cette inconnue une mort lente et douloureuse, toutefois il ne pouvait s'y résoudre. Il était censé être le sans-coeur de la bande, l'égoïste qui ne se souciait jamais du sort des autres. Il ne voulait pas faillir à sa réputation. Il n'avait pas oublié, d'ailleurs, la réaction de Casey lorsqu'il avait mentionné cette fille pour la première fois.
Il secoua la tête. Quel imbécile il faisait ! Il se mettait à agir de façon téméraire et irréfléchie dans l'unique but de porter secours à une adolescente. Il avait l'impression de tomber aussi bas que Donnie avec April ou que Léo avec Karai. Malgré cela, il ne pouvait se résoudre à revenir sur ses pas.
Ils atteignirent enfin l'un des couloirs du bâtiment, dans lequel ils furent immédiatement plus à leur aise. Léonardo dégaina ses ninjatos par mesure de sécurité et Casey l'imita en empoignant sa crosse de hockey. Dès qu'ils esquissèrent un seul pas vers l'avant, toutefois, une alarme stridente se déclencha.
- Mik... Ah non, c'est vrai, il n'est pas là. Qui a donné l'alerte, dans ce cas ? interrogea le garçon. - Peu importe. C'est devenu trop dangereux de rester dans le coin. Il faut battre en retraite. - Partez, je vous rattrape ! - Raph, tu... Reviens ici tout de suite !
L'intéressé ignora les sommations de son frère et suivit le corridor jusqu'à atteindre une porte qui, par chance, n'était pas fermée. Il lui fallait retrouver la jeune fille en urgence, puisque c'était à n'en pas douter elle que les Kraangs avaient repéré.
Il erra pendant plusieurs minutes dans le dédale de salles et de couloirs qu'était le T.C.R.I., au point de ne plus savoir où il se trouvait, ni quel chemin il avait emprunté. Une série de cris qui résonnèrent à proximité l'empêchèrent de s'interroger là-dessus. Il devait se dépêcher.
- Qu'est-ce que...
Il n'acheva pas sa phrase, abasourdi, lorsqu'il pénétra dans un vaste laboratoire kraang où un combat faisait rage. Contrairement à ce qu'il pensait, la jeune fille qu'il était venu secourir n'avait absolument pas besoin de son aide. Pour un peu, c'était pratiquement avec les extra-terrestres qu'il aurait dû compatir.
L'épée de l'adolescente pourfendait les carcasses robotiques des cerveaux à tentacules avec dextérité. Sa lame les scindait en deux sans la moindre difficulté, lorsqu'elle ne se contentait pas de les empaler dessus. Des androïdes hors d'usage jonchaient déjà le sol. Raphaël l'observa, la bouche entrouverte. Finalement, elle s'en sortait bien. Même très bien...
- Saletés de cervelles décomposées, vous allez me dire où se trouve ma...
Au même moment, elle remarqua sa présence. Déstabilisée de sentir ses yeux se river désormais sur elle, la tortue détourna précipitamment le regard. Elle détruisit un Kraang qui s'apprêtait à lui tirer dessus avec son pistolet laser avant de s'exclamer d'un ton autoritaire :
- Encore toi ? Que fais-tu ici ? - Je...
Que pouvait-il bien répondre à cela ? Qu'il était venu dans le but d'empêcher les habitants de la Dimension X de la réduire en pièces ? Elle lui rirait au nez à juste titre. Alors qu'il réfléchissait à l'explication qu'il allait lui donner, Casey et Léonardo firent irruption dans la salle. La stupeur les paralysa.
- Eh ! C'est elle, la fameuse meuf d'hier ? - La fameuse meuf d'hier, elle a un nom, je vous signale, protesta l'intéressée. Elle s'appelle...
Elle n'eut pas le temps de révéler son identité. Distraite par leur arrivée à tous les trois, elle s'était légèrement détournée de son combat et se fit surprendre par l'assaut d'un Kraang, qui la frappa au visage. Elle tituba, sonnée. Un autre eut le temps de la projeter contre le mur, où elle fut assommée pour de bon, avant que les tortues ne réagissent.
- Raph, tu m'expliques ? - Pas le temps. A l'attaque !
Il jeta un sai à la face d'un robot, pendant que Léonardo tranchait le buste d'un second. Grâce à un palet de hockey explosif, Casey put en atteindre quatre à la fois. Ils s'apprêtaient à crier victoire lorsque les renforts survinrent. Deux escouades kraang pénétrèrent à leur tour dans la pièce pour les mettre en joue.
- Et maintenant, Raph ? Tu es d'accord pour que l'on sorte d'ici tant que nous avons encore nos carapaces sur le dos ? - Aucune objection, Léo !
Il se précipita vers l'adolescente inconsciente, qui souffrait d'une trace violacée au niveau du front, ainsi que de la joue. Il la chargea sur ses épaules avec autant d'aisance que s'il manipulait un sac de plumes et emboîta le pas à son frère, pendant que Casey assurait leurs arrières.
***
- Waouh ! s'extasia Mikey. C'est la première fois que je vois une humaine d'aussi près !
Il était penchée au-dessus du visage de la jeune inconnue, qu'il examinait avec intérêt. L'adolescent possédait de longs cils, qui effleuraient sa joue blafarde à chaque respiration. Ses cheveux aux diverses nuances châtaines, défaits pendant le combat, formaient une auréole autour de son visage. Même si une frange rebelle dissimulait une partie de son front, il pouvait également apercevoir la bosse violacée qui se trouvait juste en-dessous.
- Et moi ? s'offusqua April. - Pas d'aussi près. Donnie me taperait si je me risquais à t'approcher autant. - Quoi ? Non, ce n'est pas vrai, je... Ahem... Mikey, écarte-toi que je l'examine !
Après s'être empourpré et avoir bredouillé durant quelques secondes, Donatello, qui venait de pénétrer dans la pièce avec Raphaël sur ses talons, parvint à recouvrer son sang-froid. Michelangelo lui céda sa place auprès de l'inconnu, afin qu'il puisse diagnostiquer son état de santé.
- Elle était vraiment en train de donner une raclée aux Kraangs lorsque vous l'avez trouvé ? interrogea la juvénile tortue. - Et une sacrée. D'ailleurs, Raph... Comment as-tu su qu'elle serait là-bas ? - Je l'ai vu suivre l'escouade que nous avions aperçu. J'ai songé qu'elle risquait d'avoir des ennuis si elle s'aventurait seule au T.C.R.I et je n'avais pas tort. Elle n'aurait pas tenu une minute avec l'arrivée des renforts, si nous n'avions pas été là. - D'accord, mais pourquoi n'avoir rien dit ? insista Léo. Tu aurais pu t'expliquer clairement au lieu de jouer les entêtés. - Ouh ! Raph est amoureux ! singea Casey.
April le fusilla du regard et le reptile acariâtre s'apprêtait à répliquer, néanmoins il fut interrompu au même moment par Donatello, qui s'était relevé. D'après lui, la jeune fille souffrait d'une commotion cérébrale, qui pourrait se révéler plus ou moins grave selon l'évolution de son état. Il était d'ailleurs relativement inquiet qu'elle n'ait pas encore repris connaissance.
- Et maître Splinter ? interrogea Raphaël, désireux de ne pas s'attarder plus longtemps sur le sort de cette inconnue, au risque de s'attirer de nouveau les railleries de Casey. - Les médicaments que vous avez rapporté de l'appartement des O'Neil vont être très précieux pour sa guérison. Grâce à eux, je vais certainement pouvoir lui sauver la vie. Je lui ai déjà fait prendre des antibiotiques avant votre arrivée, afin de combattre les infections, et j'ai nettoyé ses plaies, avec du désinfectants, cette fois-ci. - Et pour elle ? s'enquit April. N'y a-t-il rien que tu puisses faire ? - De la glace serait utile pour faire désenfler sa bosse, mais le réfrigérateur est hors d'usage. - Le réfrigérateur, peut-être, mais j'ai ce qu'il faut !
Sous le regard désemparé des cinq autres, Mikey abandonna d'un bond les coussins sur lequel il avait été s'asseoir et se précipita vers la cuisine. Donatello ne le quitta pas des yeux, puis continua à fixer l'encadrement même après qu'il eut disparu. Il revint quelques secondes plus tard avec un mouchoir à la main, duquel suintait un liquide brun et fuchsia.
- D'accord, j'avoue que ce n'est pas l'idéal, mais Minette Glacée a tout de suite accepté de nous donner un peu du sorbet qu'elle produit. - C'est une idée brillante ! s'exclama Donnie. Non, il ne faut pas que je dise des choses pareilles, sinon tu vas finir par le croire et ce sera une catastrophe. - Trop tard, frérot. Je savais bien qu'un jour, tu reconnaîtrais enfin mon talent.
Raph poussa un soupir désespéré et Léo secoua la tête d'un air blasé, pendant que Michelangelo se trémoussait au rythme d'une danse d'auto-satisfaction. Quand il s'interrompit enfin, Donatello les pria de le tenir informer de l'état de santé de l'inconnu car il avait l'intention de se retirer dans son laboratoire.
Il y passait chaque instant où il ne se trouvait pas au chevet de maître Splinter et avait déjà bien avancé dans la reconstruction de son antre. Même si certains objets étaient irréparables et ne pourraient pas être remplacés de sitôt, il avait réussi à en sauver certains. Qui plus est, April lui avait rapporté son ordinateur portable. Bien qu'il soit loin d'être aussi puissant que celui que les Kraangs avaient détruit, il le dépannerait.
Léonardo, pour sa part, se retira auprès de maître Splinter, que les autres avaient installés dans les restes de ses appartements en leur absence. L'air y était plus doux que dans la salle principale et le sol était recouvert d'un fin plancher, beaucoup moins froid que le béton.
Michelangelo, pour sa part, s'installa sur le long rebord qui occupait le centre de la pièce et qui faisait office de canapé géant pour lire une bande dessinée en mauvais état. Il avait absolument besoin de se divertir et, en l'absence de sa précieuse télévision, il ne pouvait pratiquement compter sur rien d'autre.
- Raph, tu viens t'exercer avec moi dans le dojo ? interrogea Casey. Ça te défoulera un peu, mon vieux. Regarde-toi, t'as l'air tout crispé.
La tortue hésita. Son regard passa brièvement de l'adolescent à la jeune fille, encore étendue sur le sol. April était venue s'asseoir à ses côtés, afin de la surveiller. Ses yeux croisèrent ceux de Raphaël, qui les détourna précipitamment, presque gêné.
- Vas-y, murmura-t-elle très bas afin que Casey ne l'entende pas. Je viendrai te chercher si...
Elle s'interrompit. L'inconnue venait de bouger. Ses paupières, du moins, s'étaient agitées et un petit gémissement s'était échappé de ses lèvres. Aussitôt, les deux compères vinrent s'accroupir de part et d'autre de la rouquine. Celle-ci les repoussa néanmoins, affirmant que l'adolescente risquait de prendre peur si elle se sentait oppressée dès son réveil.
Elle battit faiblement des cils, avant d'ouvrir enfin les yeux, révélant des prunelles brunes, presque noires. Sa vision était floue et elle souffrait d'un violent mal de tête. Elle n'avait aucun souvenir de ce qui lui était arrivé, mais elle était convaincue qu'elle avait subi un choc. Elle ne souffrirait pas autant si tel n'avait pas été le cas.
- Bonjour, la salua April.
L'inconnue, qui n'avait pas encore remarqué sa présence à sa droite, sursauta. Comme sa vue se stabilisait, elle put distinguer sa queue-de-cheval orangée et son visage parsemé de tâches de rousseur. Elle l'observa, méfiante, avant d'étudier les alentours qui lui étaient étrangers.
- Toi ! s'exclama-t-elle lorsque son attention se posa sur Raphaël. Encore ? Tu es partout, bon sang !
Tout lui revint en mémoire au même instant. Le T.C.R.I., les cerveaux à tentacules, les trois énergumènes qui avaient fait irruption, l'échec de son opération... Elle fusilla la tortue du regard, qui s'empressa de lui rendre la pareille, les bras croisés sur sa carapace.
- Calme-toi, tu as besoin de rester tranquille un moment. Donnie pense que tu souffres peut-être d'un traumatisme crânien. - Donnie ? Qui est-ce ? Et vous, qui êtes-vous ? Et surtout où suis-je ? - En sécurité. Inutile de nous remercier, j'ai vite compris que la gratitude ne faisait pas partie de ton vocabulaire, lâcha sèchement Raph. - Je n'en avais pas l'intention. À cause de toi et des deux autres zozos qui t'accompagnaient, mon plan a échoué lamentablement. Je m'en sortais très bien avant que vous n'arriviez. - Ah bon ? Ton coup sur la tête a dû altérer ta mémoire, alors, parce que j'ai souvenir d'une alarme assourdissante que TU avais déclenché. Juste après que tu aies perdu connaissance, une armée entière de Kraangs a fait irruption dans la pièce où nous nous trouvions. Tu crois vraiment que ça m'a fait plaisir de te traîner jusqu'au repaire ? Non, mais c'était soit ça, soit laisser les extraterrestres te muter en une bestiole bizzaroïde pour faire des expériences sur toi. Et je commence sacrément à regretter ma décision... - Si tu la regrettes tant que ça, arrête de toujours chercher à me sauver la vie, ça me fera des vacances, d'autant que je n'ai pas besoin de toi, ni de personne.
La jeune fille s'apprêtait à se mettre debout, mais April l'en empêcha. Avec le choc qu'elle reçut, il valait mieux pour elle de rester assise, voire couchée. Raphaël allait répliquer suite à ses paroles acerbes, cependant la rouquine l'en dissuada d'une expression autoritaire. A son grand dam, ce fut Casey qui reprit :
- Ouah, elle a du répondant, la meuf. Je crois que tu as trouvé ton maître, vieux. Pas étonnant qu'elle t'ait tapé dans l'oeil. - Elle ne m'a pas... Grr ! - Vous allez arrêter, oui ? tonna April. Ne m'obligez pas à aller chercher Léonardo pour qu'il se charge de vous faire tenir tranquille. - Léonardo ? Mais... Vous êtes combien, en tout ? - Oh, excuse-moi, il est vrai que nous aurions dû commencer par nous présenter. Je m'appelle April O'Neil. Lui, c'est Casey Jones et le grognon se nomme Raphaël. Il y a également Léonardo, le chef de la bande, Donnie, qui t'a soignée, et... - Moi !
L'adolescente fut bousculée par Michelangelo, désireux d'apparaître en personne devant la nouvelle venue. Il lui prit la main avec vivacité et la serra avec une telle énergie qu'il aurait tout aussi bien pu lui déboîter l'épaule. Avec un large sourire, il s'annonça :
- Moi, c'est Mikey. La plus cool des tortues ! - Arrête, imbécile, tu vas la faire fuir en courant. - Mais non, j'essaye juste de me montrer amicale. Tu veux de la pizza ? Nous n'en avons plus, mais je peux toujours en fabriquer. C'est très bon pour la santé, la pizza. - Pour l'empoisonner, oui, grommela Raph dans son dos. - Dis, c'est quoi ton petit nom ?
Le regard de l'inconnue les étudia tous de la tête aux pieds ou pattes, les uns à la suite des autres. Elle s'attarda longuement sur Raphaël, avec un froncement de sourcils, puis termina son examen sur le visage enjoué de Mikey. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi ces tortues hybrides se préoccupaient à ce point d'elle.
- Marion, finit-elle par révéler. Je me prénomme Marion. - Formidable, lâcha le reptile au bandeau rouge, ça nous fait toujours une information. A présent, si tu nous plutôt expliquais pour quelle raison tu cours après les boîtes de conserve ? - Tu veux parler des extraterrestres ? - Evidemment.
La jeune fille hésita une seconde à répondre. Elle n'était pas certaine de pouvoir faire confiance à ses interlocuteurs, néanmoins ils semblaient être également des ennemis des cerveaux à tentacules et ils ne faisaient preuve d'aucune hostilité à son égard, à l'exception du grincheux. Cela la convainquit de leur avouer ses motivations.
- Ils ont enlevé ma soeur. Ils l'ont enlevée et je me suis jurée de faire l'impossible afin de la retrouver.
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